La station Concordia était une base scientifique européenne au cœur de l’Antarctique. Elle a disparu dans des circonstances mystérieuses.
L’objectif déclaré de Concordia était de percer le secret du lac subglaciaire de Vostok, dernier endroit inexploré sur Terre. Mais certains indices laissent penser que cette mission officielle en cachait une autre, et que Concordia était surtout une expérience linguistique secrète, baptisée «opération Langue des Dieux».
Une piètre imitation de la vie retrace, d’après des documents d’archives, certains faits marquants de la mission Concordia pendant toute la durée d’une nuit polaire, du coucher au lever du soleil.
Le spectacle a été créé au FITEI de Porto (Portugal) avec du mobilier IKEA et le vocabulaire de la méthode Assimil. Dans sa version française, le spectacle est joué en Langue des Dieux mais entièrement post-synchronisé en français. Le langage, le décor et les mouvements sont modulaires, composés d’un alphabet pauvre censé suffire à toutes les situations. Dans un non-lieu qui se veut la quintessence de tous les lieux, nos personnages s’efforcent de correspondre à leur propre modèle, marcher dans leurs traces, courir après leur vie dans l’espoir de parvenir à se représenter eux-mêmes.
C’est une espèce de purgatoire en forme de telenovela métaphysique, d’où seule l’émergence d’un sens pourrait les délivrer.
De et par Benjamin Abitan, Mélissa Barbaud, Raffaëlle Bloch, Antoine Dusollier, Thomas Horeau, Marc Sollogoub et Sofia Teillet
Scénographie : Raffaëlle Bloch / Antoine Dusollier
Lumière : Ondine Trager
Son : Daniel Monge
Mise en scène : Benjamin Abitan